FINALE ROTAX A ANCENIS
Jeudi 8 juin 2017
Après un très bon début de saison, il me tardait de me mesurer aux meilleurs pilotes nationaux, ils sont venus de tous horizons et ont bien l’intention de gagner, ça tombe bien moi aussi !! La journée commence par l’installation du paddock et les démarches administratives.
Je fais 6 séries entre 14h00 et 18h00 soit 10 minutes toutes les 45 minutes, autant vous dire qu’il n’y a pas une minute à perdre et je vais constater à la fin de cet après-midi que c’était peut-être un peu trop.
Bon c’est sûr, je connais bien la piste mais rouler en meute parmi de très bons pilotes, eh bien la piste paraît plus difficile !
Je reste dans un bon sillage même s’il me manque quelques dixièmes. Les réglages et la recherche du pilotage ultime n’est pas encore au point mais je ne désespère pas.
La météo est plutôt sur le grand soleil et des températures très hautes (32° pour dimanche !). En attendant c’est sous un violent orage que je rentre à la maison.
Vendredi 9 juin 2017
09h14
C’est parti pour 5 séries d’entraînements officiels, avec pneumatiques identifiés, et ce pour la journée. La séance chrono s’effectuera à 18h03. Résultat de la première séance, un 7ème temps. C’est pas mal mais la piste n’est pas top top, c’est-à-dire qu’elle est chaude et que la gomme reste dessus, il y a donc beaucoup de grip et donc des réglages importants à faire au niveau du châssis. Toutefois plusieurs pilotes sont déçus du potentiel des pneumatiques, certains pneus seraient différents ? Comme nous avons l’obligation de les acheter sur place et que la dotation est faite au hasard, certains auraient plus de chance que d’autres….
10h20
Même si j’améliore mes chronos, je reste à la 7ème place, il y a 4 petits dixièmes à trouver, c’est simple, sauf que je ne sais pas où les trouver.
11h26
C’est un peu pareil, mais le rythme effréné réveille une vieille douleur au bras qui commence à se faire sentir, mais pendant que je roule je n’y pense pas, l’adrénaline inhibe la douleur, je ne la ressens qu’en sortant du kart donc ça devrait aller.
14h48
Cette longue pause de midi m’a permis de reposer mon bras et de pouvoir attaquer à fond dès la reprise, les écarts de temps restent similaires. Puis au retour j’ai la surprise de voir un membre de l’association, on échange sur l’ambiance et l’organisation de course.
16h06
Ce sera mon meilleur run de la journée, j’obtiens le 4ème temps à 1,5 dixième du meilleur. C’est plutôt très bien, encore faut-il conserver cette place et ce résultat à la prochaine série.
17h24
Malgré le fait de n’avoir pas touché aux réglages, je me trouve à nouveau au 7ème chrono, les gommes ne me satisfont pas, ils ne sont pas stables.
18h06
Ça y est, la compétition démarre, on a chaussé nos pneus de course et c’est parti pour 10 minutes, à fond, à fond, à fond. Tour après tour, j’améliore mais il y a quelque chose qui ne va pas, je réalise un moins bon chrono avec des pneus neufs qu’avec ceux d’entraînement déjà usés, de plus le châssis est instable, ça glisse dans tous les sens. Verdict : 6ème chrono !
Mais après la pesée, un vent de révolte envahit les paddocks, les pneumatiques sont incriminés, à tel point que certains pilotes vont demander des explications aux officiels et organisateurs. Ils prennent en compte les remarques et vont réfléchir.
Pas de temps à perdre, il faut préparer le kart pour demain et ma douleur au bras devient plus intense. Une bonne nuit de repos est la bienvenue.
Samedi 10 juin 2017
09h12
C’est le warm’up matinal, qui permet de tester la carburation et de réveiller le pilote !
Suite à la plainte de plusieurs concurrents et au constat des différences sur les pneumatiques, l’organisateur et les officiels ont décidé de nous remettre (gracieusement !!!) 2 pneus arrières supplémentaires, c’est bien, sauf que si on tombe à nouveau sur des pneus pourris ça ne changera pas le problème ! Certains pilotes ont mêmes décidé de ne pas continuer cette compétition car ils ne souhaitaient pas que l’issue de la course soit une loterie ! Imaginez l’ambiance !!!
10h27
C’est le départ pour la première manche, 2 tours de chauffe puis extinction des feux. C’est parti, bon pour moi ce n’est pas top, je pointe 8ème au premier virage, aussitôt je me bats pour la 7ème place, je viens d’effectuer 1 tour sur les 14 à faire quand mon moteur se bloque et me force à m’immobiliser dans l’herbe !! Pas génial !
Verdict, moteur cassé ! De plus ce n’est le mien, c’est un moteur que j’ai loué pour l’occasion car il est beaucoup plus performant que le mien, ce n’est pas ma veine !
15h25
Du coup, j’ai remis en place mon moteur, je sais que cela va être plus difficile de jouer avec les meilleurs mais je n’ai plus le choix. De plus, je vais essayer les 2 pneus supplémentaires que l’on m’a remis ce matin en espérant qu’ils soient topissime. Je prends un départ moyen et là c’est un peu la catastrophe, il y a tellement de grip sur l’arrière du kart qu’il m’est impossible de tourner, du coup je suis obligé de forcer sur l’avant, ce qui n’arrange pas mon bras et cela se fait très vite ressentir ! C’est une horreur !
Je rentre au paddock, je suis dégouté, fatigué, plus d’envie et je commence à réfléchir à abandonner.
Une longue heure va s’écouler, que faire ? Le moral est au plus bas ! C’est très dur de prendre une décision.
Après quelques instants de pour et de contre je décide de continuer !
17h41
Dernière manche de la journée, le départ n’est pas mal, mais un accrochage se fait au premier virage, de la gomme arrive sur mes pneus et me font perdre le contrôle dans les virages suivants, je perds à nouveau des places, je reste derrière le groupe et je finis 6ème. La douleur au bras m’handicape beaucoup, mais le moral est revenu.
Je prépare le kart pour le lendemain et je rentre à la maison me restaurer.
Dimanche 11 juin 2017
09h14
Petit warm’up, histoire de voir que la machine tourne bien et c’est le cas, mais la douleur est là aussi !
11h28
C’est parti pour la dernière manche qualificative. Départ canon cette fois-ci mais ça se bouscule dur au premier virage, on est 2 côte à côte et personne ne veux lâcher, du coup je passe un peu dans l’herbe ! Je reste derrière le groupe de tête mais très vite je vais lâcher prise, inconduisible ! Ça glisse de partout, je suis obligé de réduire le rythme si je ne veux pas me retrouver dans un bac à gravier ! Décidemment, j’ai eu des pneus de merde ! Mais il n’y a pas que moi et je vois aussi que devant, les châssis ont un comportement bizarre. A la sortie, tout le monde crie au scandale des pneumatiques, les organisateurs sont pris d’assaut par les pilotes et une pétition est ouverte ! C’est une ambiance exécrable !
15h30
C’est la finale, plus que 16 tours et enfin la délivrance, oui, entre la douleur, l’ambiance et l’écœurement je n’ai qu’une seule envie, me jeter dans ma piscine !!!
Départ moyen mais je prends l’ascendant sur plusieurs pilotes, les réglages ne sont pas bons et le volant est dur à tourner, encore 8 tours à faire !
Puis je me fais remonter et pousser légèrement vers l’extérieur, impossible de contrer ! Le rythme est plutôt lent et les chronos sont nuls !
Encore 2 tours, ça glisse….
Dernier tour, je n’en peux plus !
Drapeau à damier, ouf !
Passage par la pesée, tout est conforme, je finis 8ème.
En résumé, entre moteur cassé, pneumatiques différents et douleur au bras, impossible de faire mieux !
J’opte pour un courrier à l’organisateur et la FFSA pour donner mon avis sur la marque des pneumatiques, car le problème va se poser pour mes prochaines courses.
Quelques chiffres pour résumer ce week-end :
14 bouteilles d’eau bues en 4 jours !
3 trains de pneus usés
35 litres d’essence consommés
2 kg de poids perdu
8 Efferalgan ingérés
1 moteur cassé
J’espère que la fin de saison sera meilleure que cette course.
Dans 2 semaines je remets ça avec la 2ème épreuve du Trophée de Bretagne !
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